L’État est-il au service de tous ?
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Problématique que pose cette question :
Alors qu'avec Aristote ou Machiavel, l’État ou la cité prime sur l'individu, le bien public est orienté vers l’État, son autorité, ou alors l'humain est naturellement dans la cité et ne peut-être considéré en dehors.
Qu'attendent les individus de la part de l’État pour accepter de perdre leur droit de défendre individuellement leur vie et leur intérêt ?
Nous allons répondre à cette question à l'aide de 4 textes :
Hypothèse ou réponse 1 formulée à partir du texte de Locke :
Thème du texte : La relation entre l’État et les libertés individuelles
Thèse du texte : L’État est là pour protéger les libertés individuelles et que son pouvoir doit être limité. L’église comme l’État ne doivent pas attenter aux biens et aux personnes.
Explications et construction du texte :
Dans le 1er paragraphe Locke montre que l’État doit être aux services des libertés civiles.
Dans le 2ème paragraphe , l'idée principale est que la justice est là pour faire respecter les intérêts civils (la vie, la liberté,la santé du corps et la possession des biens extérieurs).
Dans le dernier paragraphe il est mentionné que l’église et l’État ne doivent pas attenter aux biens et aux personnes.
Locke est un des pères du libéralisme politique et économique. Il croit à un état de nature ou règne la paix, l'égalité et la liberté. Pour autant comme tous les humains ne sont pas soumis à la raison, il faut un juge, une organisation pour sanctionner ses manquements. Ce que les humains perdent en droit naturel par exemple leur liberté, ils doivent pouvoir le gagner en droit politique, par exemple la liberté d'entreprendre. Il existe, pour Locke, dans la nature, une loi naturelle qui se référé à la raison qui dit que nul ne doit léser autrui, dans sa vie, sa liberté ou ses biens.
Les passions peuvent nous faire sortir de cette loi naturelle et dans la nature il n'existe pas de juge pour sanctionner ses manquements.Dans la nature il peut naître une instabilité et un manquement aux lois naturelles. La société civile peut offrir la stabilité et garantir la liberté et la sécurité. Locke montre que le « contrat social » (ce qui forme la société civile) est un consentement libre. La déclaration des droits Américains reprend les idées de Locke et son inspiration libérale.
Réponse ou hypothèse 1 formulée à partir du texte de Locke:L’état est au service des libertés individuelles (civiles).
Hypothèse ou réponse 2 formulée à partir du texte de Spinoza :
Thème du texte : l’État et les libertés individuelles
Thèse du texte : la loi ne doit pas contraindre les désirs, ni censurer les pensées. Cette loi (contrainte), si elle existait mettrait à mal l’ordre publique. L’État n'est pas là pour asservir mais libérer.
Explications et construction du texte :
Dans le 1er paragraphe, il y a un certain nombre de comportement humain qui soit répréhensible, comme la luxure, l'avidité, pourtant la loi ne les interdits pas, alors, pourquoi interdire une qualité essentielle comme la liberté de penser.
Explication de la 1er phrase du texte:Les règles de vie en société ne permettent pas de tout régir, notamment certains comportement humains. Ces règles pourraient même avoir tendance à exacerber certains comportements plutôt qu'a les limiter.
Dans le 2ème paragraphe, il est question de censure et de son inefficacité, celle-ci peut amener des troubles à l'ordre publique. Cette censure es improductive car elle créait un désaccord entre ce que les humains peuvent dire et peuvent penser.
Dans le dernier paragraphe, Spinoza insiste sur la liberté de penser car c'est l'une des caractéristiques de l'humain. Il est alors incompréhensible de criminaliser cette qualité, cela serait injuste et les lois qui vont avec. La révolte est alors une issue possible voire nécessaire.
Dans son ouvrage « traite de thèologico-politique (1670) » Spinoza montre que l'humain ne peut vivre en dehors de la cité ou de la communauté (l'humain peut-être un un loup pour les autres). L’État doit garantir la sécurité et la liberté des individus. L’État doit permettre à l'humain d'user de sa « raison-libre ». Un humain libre dans une cité libre et démocratique (union des humains dans un « tout »comme la cité, une communauté, un Etat, avec un droit souverain collectif sur tout ce qui peut-être mis sous son pouvoir).
La vraie liberté pour Spinoza, c'est une liberté rationnelle qui va permettre à l'humain de comprendre ses passions et ses mécanismes. Cette liberté rationnelle irréductible permet à l'humain de comprendre que le libre arbitre n'est qu'une illusion (la nature ou dieu est la seule réalité et il n'y a rien de contingent (cela peut arriver comme cela peut ne pas arriver, contrairement à ce qui est nécessaire) dans la nature.
Dans ce traité, en défendant la liberté de penser et de s'exprimer, Spinoza s'attire de la part des autorités religieuses de violentes réactions. L’État est le seul qui peut garantir ces libertés et le souverain (la population) doit s'imposer.
Pourtant il eut séparer la foi et la philosophie. Ces deux disciplines n'ont rien de communs et peuvent occuper leur domaine propre sans que l'une soit la servante de l'autre. L’État est là pour limiter les conflits liés au droit naturel (la liberté) qui nous donne toute puissance.
Réponse ou hypothèse 2 formulée à partir du texte de Spinoza : L’État est au service des libertés individuelles, notamment :vivre en paix, en sécurité, jouir de ces droits fondamentaux comme la liberté de pensée et de s'exprimer.
Hypothèse ou réponse 3 formulée à partir du texte de Hobbes :
Thèse du texte : L’État est créé par contrat, pour empêcher la guerre des humains entre eux. L’État à le droit d'user de la force, des ressources publiques et de la justice. Il s'agit d'un contrat de soumission (je lui abandonne mon droit de me gouverner moi-même).
Explications : dans son ouvrage « Léviathan » Hobbes décrit et veut montrer que les humains sont égaux par leurs facultés de corps et d'esprit. De cette égalité d'aptitude découle la volonté d'atteindre les mêmes fins d'où la rivalité et la guerre.
Hobbes est un théoricien de l’État, du pouvoir, il veut mettre fin à la guerre de tous contre tous « l'homme est un loup pour l'homme ». il veut proposer un moyen de garantir la sécurité des individus. Hobbes vit à une époque instable provoqué par de nombreux conflits.
Dans la 1er partie de son ouvrage, qui est consacré à l'humain et ses passions. Celles-ci sont au fondement de la guerre de tous contre tous, la violence générale qui caractérise les groupes humains tant qu'ils n'ont pas créé une société civile. Le contrat va promouvoir la raison en opposition aux passions et la paix en opposition à la guerre.
Les contractants (ceux qui acceptent le contrat) vont accepter de se dessaisir du droit qu'ils ont sur toutes les choses (apparition de la propriété, on peut posséder des choses mais cela passe par un contrat garantie par l’État) et accepter de limiter leur liberté (justice). Il apparaît alors la « chose publique » où république qui doit garantir la sécurité. Le souverain (monarque ou assemblée) œuvre pour le bien du peuple (sécurité, paix, éducation etc.).
Le pouvoir du souverain n'est pas absolu, la liberté des sujets existe à travers le silence de la loi, c'est-à-dire là ou les règles n'existent pas, le sujet peut décider. Ils ont aussi le droit de défendre leur propre corps lorsqu'il y a atteinte à leur vie.
Réponse 3 formulée à partir du texte de Hobbes :L’État est au service de la sécurité de chacun dans un contrat de soumission.
Hypothèse ou réponse 4 formulée à partir du texte de Marx :
Thèse du texte:Marx et Engels remettent en question l’existence d'un intérêt commun. Cet intérêt commun est un idéal mais cela reste une construction idéologique qui représente un intérêt communautaire dans le meilleur des cas et souvent celui de la classe dominante.
Explications : Dans cet ouvrage, Marx et Engels veulent montrer que c'est notre activité matériel qui détermine la production d'idée. Par notre travail, nos productions, nous produisons nos idées. Il critique l'idéalisme en général (utopie, idéal). Cette idéologie est un ensemble d'idée illusoire, au service d’intérêts particuliers.
Dans ce texte sa démonstration repose sur 3 hypothèses :
Il n'y a pas d’intérêt général mais communautaire.
Cet intérêt communautaire prend le pouvoirs
Un fois au pouvoir, cette communauté faire croire que son intérêt communautaire est l’intérêt général.
Un régime politique va donc essayer de prendre le pouvoir en défendant son intérêt et en faisant croire en suite, qu'il défend l’intérêt général, une fois au pouvoir.si la classe populaire veut le pouvoir, il faudra qu'elle montre que ces intérêts servent l’intérêt général.
Réponse 4 à partir de texte de Marx et Engels : L’État est au service d’intérêt particulier (communautaire).