La Science
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Quelques définitions pour commencer à délimiter nos réflexions et à faire une proposition sur une manière qu’aurait la philosophie de s’emparer de ce concept.
Etymologie: origine latine : Scientia : Connaissance.
Définition générale : Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.
Définition philosophique : Alors que la science signifiée jusqu’au XIXème une connaissance universelle distincte de l’opinion (connaissance arbitraire), elle se confond aujourd’hui avec un type de raisonnement qui enchaîne des propositions pour établir des lois nécessaires (cela ne peut pas être autrement). Une place importante est donnée à la méthode de raisonnement, expérience, hypothèse, déduction etc.
Explications : La science c’est d’abord trois domaines d’investigations : les sciences exactes comme les mathématiques, la physique théorique, les sciences physiquo-chimiques qui étudient le monde physique, la terre, la nature, l’humain sous son aspect biologique et enfin les sciences humaines qui étudient la aussi l’humain mais sous un autre aspect, son langage, son historique, qu’est ce qui le caractérise ? sa philosophie etc.
Avec Platon il y a d’abord avec la science cette idée d’une connaissance autre que l’opinion qui est relative, changeante, propre à chacun. Cette distinction est toujours en vigueur aujourd’hui, ce débat est donc d’actualité, qu’est-ce qui différentie une connaissance scientifique, d’une opinion ?
Avec l’époque moderne, s’ajoute l’idée d’une méthode pour acquérir une connaissance qui diffère d’une opinion. L’opinion est accusée de nombreux maux, comme l’arbitraire, la représentation commune, la réalité première. Le raisonnement va permettre de sortir de cette opinion afin de donner une cohérence à un ensemble qui aura pour ambition d’accéder au nécessaire, à l’universelle, comme une règle mathématique, une loi.
L’un des critères qui permet de distinguer une connaissance scientifique, une théorie scientifique est qu’il faut pouvoir avoir les moyens par l’expérience de pouvoir la confirmer ou la réfuter, Popper donne le nom de « falsifiabilité ». Nous devons pouvoir vérifier par l’expérience, un test, que nous sommes bien en présence d’une théorie scientifique. Tout le monde (si nous disposons du matériel pratique et théorique nécessaire) doit pouvoir tester une théorie scientifique afin de la vérifier.
Pourtant, bien que l’on veuille avec la science, expliquer la « nature », les phénomènes, les faits, il est question avec Russel de se demander si l’on n’est pas tout simplement en train de manipuler cette « nature ». Les instruments, comme le microscope électronique, nous donne-t-il à voir la réalité, ou bien nous impose-t-il un certain regard sur ce que nous somme en train d’observer avec lui. L’appareillage technique ou théorique qui nous permet d’observer les faits, la « nature » ne nous impose-t-il pas son regard, c’est l’un des questions que pose Bachelard avec son concept de « phénoménotechnique ».