Comment distinguer le vrai du faux ?
Problématique que pose cette question
Existe-t-il un critère permettant de savoir quand nous sommes dans le vrai et quand nous sommes dans le faux ? La vérité et son rapport à la réalité se résume-t-elle à un accord avec un énoncé (il neige depuis une heure par exemple) et une réalité. Cet énoncé est-il valable en toutes circonstances ?
Nous allons répondre à cette question avec l’aide de 3 textes
Hypothèse ou réponse 1 à partir du texte de Spinoza
Thèse du texte.Spinoza veut distinguer réalité et vérité. En effet les choses sont ni vraies, ni fausses, elles sont réelles ou elles ne le sont pas. Ce qui est vrai ou faux c’est les idées, les jugements que nous pouvons porter sur les choses.
Explications : « Réel et irréel » qualifient les choses, tandis que « vrai » et « faux » qualifient les jugements que nous portons sur les choses. Le soleil n’est ni vrai, ni faux, il est réel. La vérité désigne l’adéquation entre ce qu’est réellement une chose et ce que l’on pense d’elle. Dans le cas de l’or des critères permettent de juger si c’est du vrai ou du faux or.
Dans son texte Spinoza commence par un récit, si un fait raconté dans le récit est arrivé, alors, le récit est vrai, il correspond à la réalité de ce fait. En suite, Spinoza montre que les philosophes ont fait évoluer cette définition en y ajoutant l’accord entre une idée et son objet, ici l’exemple est celui de l’or, est-il vrai?est-il faux ? Pour Spinoza un objet ne porte pas en lui la « vérité », car celle-ci est une qualité, un attribut, une propriété extérieur à l’objet. Pour ce qui concerne l’or, on devra donner des critères comme, la quantité d’or contenu dans l’objet, son pourcentage, pour dire si c’est une bague en or ou pas .
Réponse 1 à partir du texte de Spinoza:Le vrai est ce qui est conforme à la réalité.
Hypothèse ou réponse 2 à partir du texte de William James
Thèse du texte : La vérité est suspendue à une validation expérimentale, elle a besoin d’être confirmée par des effets pratiques, c’est-à-dire qu’elle doit se montrer efficace et utile.
Explications:Dans la 1er partie du texte « copie ! » l’auteur fait reposer sa démonstration sur l’exemple d’une horloge et ce que l’opinion commune pour en connaître. En dehors de l’horloger, personne ne connaître vraiment le fonctionnement d’une horloge, sa mécanique.
Dans la 2ème et dernière partie du texte, James veut montrer que la vérité n’est pas une qualité que l’on peut posséder pour toujours, il faut aller vérifier et c’est uniquement lorsqu’elle passe ce test de vérification que l’on peut la redéfinir. L’horloge doit donner la bonne heure et l’on peut pour cela vérifier qu’elle la donne.
Le pragmatisme (William James 1907) : La vérité est ce qui réussit, ce qui est utile. L’unique critére de la vérité est ce qui est utile : « ce qui est vrai est ce qui est avantageux de n’importe qu’elle manière ».
« Les idées vraies sont celles que l’on peut assimiler, valider, corroborer et vérifier. Les idées fausses sont celles qui ne le permettent pas ».
En résumé, le « vrai » est ce qui est opportun en matière de pensée, tout comme le « bien » est ce qui est opportun en matière de conduite.
Le danger de cette doctrine (le pragmatisme) est que la vérité risque d’être asservit à ce qui est utile. Si la vérité se mesure à son efficacité par exemple puisque comme le suggère William James, ce qui est efficace est utile, alors en politique par exemple, le danger serait de favoriser les flatteurs su peuple comme le disait Aristote.
Réponse 2 à partir du texte de William James : Le vrai est ce qui se vérifie.
Hypothèse ou réponse 3 à partir du texte de Bachelard
Thèse à partir du texte : La vérité se construit au fur et à mesure des approximations et des vérifications.
Explications : Le sens commun à tendance à confondre vérité et réalité, ce que l’on peut dire c’est lorsque l’on parle du réel, c’est de l’immédiat directement accessible à notre expérience que nous pensons.Le réel est ce que nous subissons, ce qui résiste, ce avec quoi il faut compter.
Le réalité c’est donc l’ensemble des « objets » qui s’offrent à la connaissance du sujet, sous les apparences qu’il faut « rectifier » pour trouver la vérité. On construit la vérité au fur et à mesure des approximations et des vérifications.
On peut substituer, à l’idée platonicienne d’une vérité absolue ( qui tire sa raison d’être d’elle même, qui n’a besoin d’aucunes autres choses pour exister ou être conçue), la conception d’une vérité plurielle et relative.
L’erreur et l’illusion sont des étapes nécessaires à la recherche de la vérité.
Réponse 3 à partir du texte de Bachelard : La vérité est une construction à partir de la réalité que l’on interroge.