La Nature
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Quelques définitions pour commencer à délimiter nos réflexions et à faire une proposition sur une manière qu’aurait la philosophie de s’emparer de ce concept.
Etymologie: origine latine : Natura : Fait de naître, action de faire naître ; caractère innée. Plus largement cela peut signifier l’ordre des choses.
Définition générale : Principe interne de croissance mais peut aussi désigner toutes les réalités dont la production ne relève pas de l’humain.
Définition philosophique : A partir de la définition générale que l’on peut résumer par ces mots « toutes les choses qui sont », nous pourrions distinguer le monde physique, matériel, l’univers mais aussi le monde des idées, des concepts, de l’intelligible comme les lois de l’univers (mouvement de la planète, gravitée etc.).
Il y a ce rapprochement entre « natura » (naissance) et « phusis » (physique en Grec). Ce qui existe dans le monde, l’être humain qui est à la fois un être biologique, physique mais aussi intellectuel, conscient, qui fait partie de la nature.
Dans cette définition, vous devez retenir trois dimensions que l'on donne à la "nature"
Une physique, ce qui est: les être vivants, les choses physiques (pas celle que l'humain a construite)
l'autre intellectuelle, intelligible : les lois de la nature, de l'univers pas exemple, démontrées scientifiquement, comme la gravité, la vitesse de la lumière ou le rôle des protéines dans notre organisme.
Enfin le principe des choses, leurs essences, distinct des lois de l'univers, par exemple on pourra supposer que l'humain est "naturellement bon ou mauvais". Nous pouvons y intégrer les croyances.
Explications : Le concept de « nature » nous offre de nombreux sens (polysémie), il peut désigner à la fois ce qui est, avec ici la dimension physique, matériel, atomique des choses, exemples : un électron, un caillou, un arbre etc. mais aussi ce qui est permanent, nécessaire, intemporel : « c’est dans la nature des choses » : lois universelles comme la gravité mais le beau, le bien, le mal, la domination est dans la nature des choses où bien c’est uniquement culturel?
Derrière cette idée de nature, il peut y avoir tout ce qui n’est pas produit par les humains, qui eux produisent des objets « artificiels ». Que pouvons-nous dire de la procréation médicalement assistée ? Il n’est pas question, ici de stigmatiser un enfant né de cette manière, mais de se demander si les créations humaines sont de l’ordre de la nature et jusqu’où ? Qu’est qui différentie une création, humaine, d’une création de la nature ?
Enfin, il y a cette idée d’émancipation, de prise de distance de l’humain par rapport à son état de nature. L’outil principal qui est utilisé pour mettre en avant cette distanciation est la culture. Avec la culture, l’être humain peut s’arracher, s’extraire de son « état de nature », mas la culture n’est-elle pas un simple moyen de mettre en avant notre propre nature ? Si je suis doué dans une activité, un sport, un art, est-ce d’abord un don de la nature ?
Pourtant la nature garde toujours son autorité, vis-à-vis des humains avec « c’est dans l’ordre des choses » ou bien « c’est naturel ». Combien de fois, cet argument est utilisé pour justifier un comportement, l’humain, naturellement bon ou mauvais.
Avec la science, la nature a basculé d’un sens premier focalisé sur les plantes et les animaux, vers un système de lois et d’ordre.