Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ?

 

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A partir d’une étude de cas (l’affaire Brancusi), nous allons essayer de répondre à cette question.

Pour cela nous disposons de trois textes, le premier présente le contexte, l’autre le point de vu de 2 sculptures et enfin le dernier  le verdict lors du procès pour déterminer si « l’oiseau dans l’espace » est une œuvre d’art ou pas afin de la taxer de la manière qu’il se doit.

Le contexte (voir texte 1). Un douanier souhaite taxer un objet (oiseau dans l’espace de Brancusi), en fonction de sa nature (objet manufacturé ou œuvre d’art) la taxe sera différente. Le douanier le range de la catégorie : objet manufacturé. L’artiste n’est pas d’accord avec cette décision et demande à la justice de trancher.

2 sculpteurs témoignent (voir texte 2). L’un considère qu’il s’agit bien d’une œuvre d’art notamment parce que cette sculpture possède de nombreuses qualités comme celle de flatter son sens de la beauté. L’autre considère qu’il ne s’agit pas d’une œuvre d’art notamment parce qu’elle est trop abstraite et qu’elle n’exprime pas le sentiment de beauté.

Enfin le dernier texte 3, donne le verdict, il s’agit bien, pour la justice, d’une œuvre d’art, plusieurs raisons sont données à cela, bien qu’abstraite (elle ne ressemble pas à un oiseau), l’œuvre a une valeur ornementale et elle est agréable à regarder (entre autre).

Cette étude de cas pose plusieurs questions, tout d’abord, comme nous l’avons vu, la philosophie s’attache à trouver des principes universels, quels principes pouvons nous trouver ici.

La beauté, la valeur ornementale sont des critères qui ont permis à la justice de qualifier cet objet d’œuvre d’art. Pouvons-nous établir ces principes comme universels ? Pouvons-nous à partir de ces critères qualifiés un objet d’œuvre d’art ?

Nous vous proposons quelques pistes de réflexions. Cette étude de cas révèle la difficulté que l’on peut avoir à qualifier ou pas un objet d’œuvre d’art. Dans le contexte de cette affaire, il a fallu que la justice intervienne et établisse des critères. Peut-on en conclure que c’est à une autorité de déterminer si tel ou tel objet est une œuvre d’art ? Cette autorités si elle existait, travaillerait à partir de quelle base ? Il semble fort utile de disposer de critères mais est-ce possible ?

Si l’on prend seulement 2 critères, la beauté et la valeur ornementale, sont-ils invariants dans le temps ? Il semble difficile de répondre positivement à cette question. Ce que l’on pourrait avancer c’est qu’il est nécessaire de se doter de critère pour évaluer une œuvre d’art mais ceux-ci semblent devoir dépendre d’un contexte social et culturel.

Une œuvre d’art à une fonction, elle révèle à l’humain son pourvoir créateur, émancipateur, le simple fait même de percevoir, voir de partager une émotion. Pour autant il semble que la singularité d’une œuvre remette en question l’idée même de critères universels. Il semble que nous soyons comme dans cette étude de cas, obliger pour chaque œuvre de nous poser la même question : est-ce une œuvre d’art ?