Je propose très sérieusement de conférer des droits positifs à la forêt, aux océans, aux fleuves et à tout ce que l'on appelle « objets naturels » dans l'environnement ; en fait à l'environnement naturel dans son ensemble[.]

L'argument selon lequel les rivières, les forêts ne peuvent avoir de statut juridique parce qu'elles ne parlent pas est irrecevable. Les entreprises ne peuvent pas parler non plus, pas plus que les États, les propriétés, les nourrissons, les incapables1, les municipalités ou les universités. Les juristes parlent pour eux.[.]

En raisonnant de façon équilibrée, nous devrions pouvoir disposer d'un système permettant à une personne soucieuse d'un objet naturel exposé selon elle à un danger, de saisir un tribunal en vue de mettre en place une tutelle. Nous avons peut-être déjà le dispositif pour ce faire.

Christopher Stone (1936 - ) ; les arbres doivent-ils pourvoir ester en justice ? Vers les droits de la nature). 1972

1Personnes du fait de leur handicap (mental ou physique) ne peuvent pas parler en leur nom propre dans un tribunal