Vérité : quelques doctrines (Ensemble de croyances ou de principes traduisant une conception de l'univers, de la société, etc.)

Scepticisme : L’humain ne peut établir aucunes vérités certaines, Pyrrhon (365-275 AvJC), que rien n’est beau ou laid, juste ou injuste, vrai ou faux et qu’il faut suspendre son jugement puisqu’on ne peut pas atteindre une vérité certaine. Comment alors agir envers « autrui » en l’absence de certitude, existe-t-il des vérités morales, comme porter secours ? Carnéade (214-125 AvJC), Grec né en Afrique, est un lointain successeur de Platon et propose un doute méthodique qu’il veut universel. Il propose de montrer que certaines opinions sont plus vraisemblables que d’autres. C’est une voie moyenne entre le scepticisme de Pyrrhon et le dogmatisme de Platon.

Dogmatisme : Doctrine selon laquelle il est possible d’atteindre une vérité certaine et absolue, c’est-à-dire universelle. Platon estime que les humains peuvent s’accorder autours d’une vérité objective qui se distingue des opinions changeantes et contradictoires. Ce qui nous parait spontanément n’est pas la vérité. Il faut aller au delà des opinions et des apparences sensibles. Cette vérité existe, estime Platon, parce que les humains doivent pouvoir s’entendre et vivre en paix.

Relativisme : L’humain ne peut atteindre aucunes vérités absolues. Toute vérité serait relative, mais il y a bien une réalité propre à chacun. Le beau par exemple est déterminé par des facteurs subjectifs.

Comment se positionne Kant par exemple par rapport à la vérité et plus largement sur notre capacité de connaître ?

Kant nous dit, que nous ne pouvons connaître que les choses telles qu’elles nous apparaissent (les phénomènes) et non les choses en soi (noumènes). Il faut donc distinguer le monde tel que nous le connaissons (tel qu’il nous apparaît)  de tel qu’il existe (c’est-à-dire en dehors de notre conscience, de notre perception). La vérité est donc relative à l’esprit humain. Le temps par exemple n’existe pas dans l’absolue, pour Kant, il est dans notre esprit, nous en avons besoin pour nous repérer, comprendre notre environnement, ce qui nous est extérieur, mais aussi, ce que nous sommes, pourtant dans l’absolue, en dehors de l’humanité, le temps n’existe pas.

Pour autant, cela n’empêche pas notre esprit (celui des humains) d’essayer d’élaborer une vérité universelle (valable en tout lieu, en tout temps). Celle-ci ne sera pas le point de vu d’un humain, ou de tous les humains, mais bien une vérité valable même si l’humanité n’existait pas, comme la gravitation (interaction physique causant l’attraction des corps sous l’effet de leur masse. C’est elle qui nous retient sur Terre, nous empêchant de nous envoler dans l’espace).