La Liberté

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Quelques définitions pour commencer à délimiter nos réflexions et à faire une proposition sur une manière qu’aurait la philosophie de s’emparer de ce concept.

Définition philosophique : Capacité à agir en conformité avec soi-même (mettre en pratique ses désirs, ses volontés, se réaliser soi-même), sans que rien ni quiconque, n’interfère (tout ce qui est entre moi et mes actes est un obstacle, une contrainte).

Une définition qui évolue dans le temps : dans l’antiquité, l’homme libre est avant tout celui qui n’est pas un esclave, il y a cette construction de l’humain libre en opposition à l’esclave. Aujourd’hui la liberté c’est le libre arbitre, le pouvoir de choisir ses actions.

La liberté civile est celle du citoyen, à la fois limité et garantie par la loi (La liberté est une valeur centrale de nos démocraties). Pour cela la loi doit répondre à un certains nombre de critères.

La loi ne doit pas être une licence, c’est-à-dire le droit de tout faire, sans limite.

La loi ne doit pas être arbitraire, le résultat de la volonté d’un seul, un tyran, un dictateur.

La loi doit-être compréhensible, approuvée dans ce sens et non dans la docilité ou par la crainte et la peur.

La loi doit servir l’intérêt de tous.

Liberté : le triomphe du désir et de la volonté ?

Dans un dialogue de Platon, Calliclés, un sophiste (rhéteur Grec, maître de rhétorique, capable de faire passer pour rond ce qui est carré si l’on veut être critique envers cet art de la parole), défend la thèse que pour être libre, il faut être fort et imposer sa loi, c’est d’ailleurs parfaitement légitime, puisque c’est comme cela dans la nature. Les lois ne sont qu’un stratagème des faibles, un moyen pour se protéger de la domination. L’art oratoire (la rhétorique) est l’outil qui va permettre de prendre la pouvoir pour faire triompher son désir et sa volonté.

Pourtant, le truand, le caïd, ou même l’enfant roi sont-ils vraiment libre parce qu’il commande à tous sans obéir à personne ? Ne sont-ils pas esclaves de leurs désirs et de leurs caprices ? Quels pouvoirs, quels maitrises ont-ils sur eux-mêmes ? La liberté ne réside-t-elle pas d’abord sur le pouvoir que l’on a sur soi-même ? La liberté ne commence-t-elle pas par de l’obéissance ?