Peut-on fixer des limites au devoir ?
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Problématique que pose cette question :
L’humain peut avoir tendance à en faire trop ou pas assez en matière de devoir. Parfois l’attitude de personnes exceptionnelles, prêtes à se dépasser, contraste avec l’ordinaire de nos vies. Que valent de tels exemples sur le plan moral ? Comment savoir quelle est la juste limite du devoir ?
Nous allons répondre à cette question à partir de 3 textes. Ils nous permettront de formuler 3 hypothèses ou réponses à cette question.
Hypothèse ou réponse formulées à partir du texte de Bergson :
Thèse de Bergson dans ce texte : Bergson distingue 2 types de devoir : celui de l’humain ordinaire faisant son devoir par obéissance à la pression sociale et celui de l’humain extraordinaire (saint ou héros) qui aspire au bien.
Quelques explications du texte : Le cadre de réflexion que pose Bergson dans ce texte est bâtit à partir de deux types de devoir, celui subit et limité et celui choisit et sans limite (on peut, par exemple, aller jusqu’à risquer sa vie).Le devoir sociale semble trouver ses limites plus facilement (la durée du temps de travail par exemple). Par contre le devoir qui renvoi à une exigence intérieure comme la religion ou plus généralement la morale est plus difficile à délimiter. Le pardon donné à ceux qui nous font du mal (limites ?).
Réponse ou hypothèse 1 à partir du texte de Bergson : Certains devoirs semblent sans limites.
Hypothèse ou réponse formulées à partir du texte (interview) de Joël Janiaud (enseignant de philosophie et auteur « d’au delà du devoir ; l’acte surérogatoire ») :
Quelques explications de l’interview : Cette interview est l’occasion d’interroger, la nature et les limites du devoir. La notion de « surérogation » (le fait d’accomplir plus que son devoir) a été créée pour désigner certains actes exceptionnels qui relèvent de l’héroïsme ou de la sainteté (celui qui se jette sur une grenade pour éviter la morts de ses camarades ou celui qui va prier plus que ce qu’exige sa religion).
Ces exemples de dépassement de soi peuvent servir paradoxalement de norme pour juger les actions des humains. Kant pense que si l’on met des limites au devoir, on donne des prétextes à la paresse et à l’inaction. Au contraire le sacrifice de soi peut aussi cacher d’autres choses, comme un goût modéré pour la vie. Chacun finalement devra faire un choix face aux circonstances qu’il rencontrera.
Réponse ou hypothèse 2 à partir du texte (interview) de Janiaud : Il y a des limites au devoir mais les héros et les saints montrent qu’elles peuvent êtres dépassées.
Hypothèse ou réponse formulées à partir du texte d’Arendt :
Quelques explications du texte : Arendt veut montrer l’utilisation perverse du devoir à travers une idéologie politique qui vise à détruire une partie de l’humanité. Cette idéologie politique met en place un idéal inaccessible et dangereux qui permet alors de justifier des actions monstrueuses qui certain, comme Eichmann, qualifieront de simple devoir.
Réponse ou hypothèse 3 à partir du texte d’Arendt : Il y a une limite au devoir : la morale