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Quelques définitions pour commencer à délimiter nos réflexions et à faire une proposition sur une manière qu’aurait la philosophie de s’emparer de ce concept.

Définition du bonheur : Etat de satisfaction durable, qui de différentie de la joie temporaire, que nous cherchons à atteindre par nos actions et selon l’idée personnelle que nous nous en faisons.

La science pourrait-elle nous aider avec ces règles et ces lois qu’ils suffiraient d’appliquer ?

Qu’en disent les philosophes ?

l’hédonisme antique (doctrine qui situe de souverain Bien dans le plaisir)  affirme que la sensation de plaisir est le seul bien de l’humain et que celui-ci doit par conséquent s’employer à le rechercher, pourtant il ne s’ensuit pas que la condition humaine prédispose les individus à en jouir pleinement. Aussi Sénèque n’a t-il aucune peine à montrer que le plaisir aussi intense soit-il, se révèle tout à la fois inconsistant et éphémère. Inconsistant car l’être désiré ou l’objet consommé perdent les qualités que l’imagination leur conférait, et éphémère car le plaisir est une sensation qui perd en durée ce qu’elle gagne en intensité, érodant par la même un bonheur que chacun voudrait infini.

Pour Pascal, malgré notre désir d’être heureux, nous n’apprécions jamais assez le temps présent. En effet, le temps nous échappe et au même moment le plaisir. Pour être pleinement heureux, il faudrait que notre conscience échappe à la fuite du temps.

Pour Epicure la plupart de nos désirs sont générateurs de troubles parce qu’ils soumettent l’individu au vertige du changement, à l’instabilité du devenir, à des fuites incessantes dans le renouvellement de leurs objets. S’il y à plaisir, il consistera en une ataraxie (absence de trouble). Seule la satisfaction de nos besoins les plus élémentaires sera à même de promettre si leurs exigences restent dans un cadre de grande sobriété.

Epictète nous montre que le bonheur ne saurait résulter de l’attente des choses qui ne dépendent pas de nous. Il suppose au contraire la pleine conscience de notre impuissance à changer l’ordre du monde et implique par conséquent une juste appréciation de la place qui nous est assignée au sein de l’univers. Ainsi compris, le bonheur pourra s’identifier à la vertu, si par vertu on entend la domination exercée par la raison sur nos désirs, et à la liberté, une pensée attentive à se soumettre à la nécessité.

L’utilitarisme (est utile ce qui peut apporter le plus grand bonheur) fait de la recherche du bonheur le fondement du lien social. Le bonheur individuel est inséparable de la prospérité en générale. Les valeurs constitutives du bonheur sont communes à tous les hommes. L’individu apparaît comme l’incarnation abstraite de l’homme en général et ce n’est qu’en apparence que certains goûts privés le différencie des autres. Il est donc possible dans un tel système de trouver une règle commune pour tous les biens désirables. Toutes les joies pourront être satisfaites et le bonheur individuel comme l’intérêt social en résulteront nécessairement.

Il semble que l’époque moderne est suivie dans ce sens. L’avènement des sciences et des techniques permet à chacun de réaliser cet épanouissement vers le bonheur (c’est une des voies). Rechercher le plaisir et éviter la douleur paraît en effet un des soucis majeurs de l’homme moderne. Les sociétés s’assurent contre toutes les causes de souffrance, de maladie ou d’échec. Le bonheur n’est plus une exception dans un monde de douleur, mais une possibilité inscrite dans tout projet social. Les sociétés à travers la déclaration des droits de l’homme (en Europe entre autre) doivent pouvoir favoriser l’accès à toutes les formes de bonheur puisqu’elles en inscrivent l’inspiration au nombre des droits naturels de l’homme.